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Comment miner du Bitcoin facilement ? Les clés pour être rentable !

Comment miner du Bitcoin facilement ? Les clés pour être rentable !

Andréa Bensaid, Eskimoz CEO
Andréa Bensaid
1/08/25
comment miner du bitcoin ?

En 2009, la mise en service du Bitcoin a révolutionné l’écosystème de la cryptomonnaie 💰

Cette devise numérique reposait en effet sur une innovation unique : la décentralisation permise par la blockchain, qui autorise des échanges de valeur sans intervention d’un tiers de confiance et sans risque de censure.

Or, la robustesse et la sécurité de la blockchain sont garanties par une activité spécifique appelée « minage », qui elle-même sous-tend la confiance accordée au Bitcoin.

Le minage est donc d’une importance extrême, mais c’est aussi l’une des méthodes les plus populaires pour obtenir du Bitcoin sans investir directement son argent dans la devise en ligne.

Néanmoins, cette activité s’est largement professionnalisée avec le temps jusqu’à devenir extrêmement concurrentielle et à nécessiter des investissements massifs en termes de matériel et d’énergie.

Alors, comment miner du Bitcoin ? Et surtout, à quel niveau est-ce rentable ?

On vous dit tout ce qu’il faut savoir.

Qu’est-ce que le minage de Bitcoin ?

Avant de répondre à la question de savoir comment miner du Bitcoin, de quoi parle-t-on quand on évoque le minage ?

Dans le domaine des cryptomonnaies, le terme de « minage » revêt un sens bien particulier : il désigne la validation d’un ensemble de transactions afin de les ajouter à une blockchain, sorte de « grand livre » contenant toutes les transactions passées.

Plus concrètement, chaque fois qu’un ensemble de transactions est validé, il est constitué en « bloc ».

Lorsque celui-ci remplit des critères rigoureux (propres à la chaîne de blocs), il est ajouté au sommet de la chaîne. Le « mineur » est alors récompensé pour le travail effectué.

Cela vous semble un peu abstrait ? Tâchons d’apporter des éclaircissements.

Le réseau, la chaîne de blocs et les nœuds

Une cryptomonnaie ne fonctionne pas comme une devise classique vérifiée par des institutions financières et bancaires.

En application du principe de décentralisation qui la définit, elle repose sur un réseau de pair-à-pair, constitué de plusieurs serveurs qui constituent autant de « nœuds » du réseau.

Ces « nœuds » peuvent fournir plusieurs services, mais le plus intensif et le plus rémunérateur n’est autre que la constitution de nouveaux blocs sur la chaîne.

Pour ce faire, un « nœud » assemble un groupe de transactions afin de vérifier leur viabilité, puis tente de constituer un bloc qui contient ces transactions, accompagnées d’un « hash » du bloc précédent.

Cette opération est ce qui garantit le caractère infalsifiable de chaque bloc, et donc de la chaîne dans son entièreté.

Une fois un bloc validé, il est inscrit sur la blockchain après avoir été reconnu comme tel par tous les autres « nœuds » du réseau.

Les mineurs et leur récompense

Dans ce processus, les « nœuds » sont appelés des « mineurs » : des utilisateurs qui cherchent à valider de nouveaux blocs, et qui contribuent ainsi à la sécurité et à l’intégrité du réseau.

Le terme peut donc désigner aussi bien des organisations, des conglomérats de mineurs, et plus rarement des particuliers (compte tenu de la puissance de calcul nécessaire à la validation d’un seul bloc).

Il ne s’applique toutefois qu’aux blockchains qui reposent sur le système de validation par la « preuve de travail » (proof-of-work).

Les mineurs ajoutent de nouveaux blocs en résolvant des problèmes mathématiques complexes : il s’agit, en pratique, d’appliquer un grand nombre de fois une ou plusieurs fonctions de hachage à partir d’un nonce et des données du bloc proposé (voir, à ce propos, notre article sur le hashrate).

Le but est de vérifier chaque transaction une par une, afin de s’assurer que le portefeuille qui l’a émise est le bon et qu’il était doté des fonds nécessaires – comme le ferait une banque pour une transaction classique.

Les mineurs sont ensuite rémunérés pour leur travail sous la forme de Bitcoins nouvellement créés, adossés aux frais de transaction du bloc résolu. On parle de « récompense de bloc ».

Cette récompense a un effet incitatif, puisqu’elle pousse les mineurs à consacrer leur puissance de calcul à la validation de nouveaux blocs sur le réseau, condition sine qua non pour que celui-ci soit sécurisé et digne de confiance. Au départ, le montant de la rétribution était fixé à 50 Bitcoins par bloc.

Mais elle est automatiquement divisée par deux tous les quatre ans, à l’occasion du halving : depuis avril 2024, la récompense par bloc est passée de 6,25 à 3,125 Bitcoins.

Évidemment, au fil des halvings, il deviendra de moins en moins intéressant de miner du Bitcoin - même si la valeur de celui-ci venait à augmenter de façon régulière.

Cela aura une incidence négative sur la sécurité du réseau.

Le protocole de la cryptomonnaie prévoit donc une source de revenus complémentaire pour les mineurs : une commission sur chaque transaction traitée, qui gagnera en importance au gré de la baisse de la création monétaire.

Comment est vérifié le travail de minage ?

Au vu de la rémunération potentielle, beaucoup de gens aimeraient savoir comment miner du Bitcoin… et ainsi remporter quelques exemplaires de cette cryptomonnaie au succès retentissant.

D’autant que le cours du Bitcoin franchit régulièrement la barre des 100 000 euros pièce – de quoi attiser les convoitises.

À ce titre, n’importe qui peut devenir un « nœud » de la blockchain : il suffit d’installer un logiciel adapté sur son ordinateur et de se connecter à Internet pour démarrer.

Justement, une question se pose : comment empêcher une personne négligente (voire malveillante) de valider des transactions qui n’auraient pas dû l’être, afin de créer un bloc plus rapidement et de toucher la récompense ?

En pratique, c’est tout simplement impossible, car chaque nouveau bloc est vérifié par chacun des nœuds avant d’être validé.

Cette opération se fait de proche en proche : lorsqu’un mineur a créé un nouveau bloc, celui-ci est envoyé à un nœud quelconque sur le réseau qui se charge de vérifier sa validité, de l’enregistrer, puis de le transmettre à un autre nœud, etc. Il n’existe donc pas de risque de fraude.

Pour autant, ce même mineur malveillant pourrait générer volontairement de nombreux blocs invalides, ce qui pousserait les autres nœuds à les vérifier sans fin, avec pour conséquence la paralysie du système.

Or, c’est là que le système de validation par la « preuve de travail » révèle toute son ingéniosité : ce mécanisme limite la fréquence à laquelle les mineurs peuvent envoyer des blocs aux autres nœuds en les contraignant à effectuer un calcul demandant beaucoup de puissance informatique, et dont le résultat est inclus dans le bloc propagé.

Ce faisant, le bloc en lui-même constitue la proof-of-work : il est doté d’un identifiant unique qui renseigne les nœuds sur le nombre de combinaisons testées pour parvenir à ce résultat.

De cette façon, les nœuds ne vérifient des blocs que de temps à autre et ne se retrouvent jamais submergés par ce travail. Ce qui permet d’empêcher tout acte malveillant au sein du réseau.

Comment miner du Bitcoin ? Les bases pour comprendre

Passons à ce qui nous intéresse directement : comment miner du Bitcoin ? Il s’agit d’abord de bien comprendre comment fonctionne le minage pour celui ou celle qui désire se lancer dans l’aventure.

Pour cela, nous allons explorer deux notions essentielles : la difficulté de minage et la problématique énergétique. Celles-ci nous amèneront à nous poser la question de la rentabilité.

La difficulté de minage

Commençons par la notion la plus complexe : la difficulté de minage.

Selon ce principe, la difficulté des opérations de minage varie en fonction du nombre de participants : plus il y a de mineurs sur le marché, et plus il devient compliqué de miner du Bitcoin.

Ce faisant, la concurrence a une incidence directe sur la capacité de chaque mineur à atteindre son but.

En pratique, c’est un mécanisme qui ajuste automatiquement la difficulté des calculs à réaliser pour valider un bloc sur la blockchain à proportion du nombre de mineurs en activité.

Le but est simple : maintenir une fréquence stable de création d’un nouveau bloc, toutes les 10 minutes environ. Indépendamment de la quantité de mineurs actifs en simultané, il faut ainsi toujours plus ou moins 10 minutes pour créer un bloc.

Cette difficulté est ajustée toutes les deux semaines environ, soit tous les 2 016 blocs, selon la rapidité d’extraction.

Elle garantit ainsi la régularité du processus, elle-même essentielle à la sécurité globale du réseau.

La problématique énergétique

La seconde notion a trait à la consommation d’énergie.

Et c’est loin d’être un « petit » problème, car le système de validation par la « preuve de travail » exige une énorme puissance de calcul, et donc une consommation astronomique d’électricité, équivalente – pour une année de minage – à celle de la Pologne !

Selon l’Agence internationale de l’énergie, les cryptomonnaies auraient consommé 110 TWh d’électricité en 2022, soit 0,4 % de la demande mondiale totale cette année-là.

Les choses ont progressivement changé de façon à limiter l’impact environnemental du minage, notamment grâce à une réorientation des ressources vers des énergies renouvelables (en 2024, environ 54,5 % de l’énergie utilisée dans ce but provient de l’hydroélectricité, de l’éolien et du solaire).

Mais cela n’a pas modifié la problématique individuelle : si vous voulez savoir comment miner du Bitcoin, vous devez vous appuyer sur des ressources énergétiques titanesques.

Ce qui nous amène au constat suivant : à l’heure actuelle, il est très difficile, pour un seul individu, de miner du Bitcoin.

Le secteur s’est professionnalisé jusqu’à devenir très concurrentiel, et les principaux acteurs du minage sont le plus souvent des entreprises qui louent de vastes entrepôts qu’ils truffent de machines dédiées (des ASIC : systèmes informatiques spécialisés dans ce processus).

Nous verrons plus bas comment contourner ce problème.

La question de la rentabilité

Les notions de difficulté de minage et de consommation énergétique posent la question de la rentabilité.

En effet, vous lisez cet article pour apprendre comment miner du Bitcoin, mais ce n’est pas l’interrogation la plus pertinente. Ce que vous devez vous demander, c’est : est-ce rentable de le faire ?

Le sujet de la rentabilité du minage de Bitcoin est un point déterminant à considérer si vous envisagez de vous lancer dans ces opérations.

Il s’agit de prendre en compte quatre paramètres principaux :

  • Le coût de l’énergie.
  • Le coût et l’efficacité du matériel de minage.
  • Le montant de la récompense obtenue en validant un bloc, sachant que ce montant est divisé par deux tous les quatre ans.
  • La valeur du Bitcoin, étant donné qu’une valeur élevée est susceptible de compenser les coûts et d’améliorer la rentabilité.

Ces préliminaires étant établis, voyons (concrètement) comment miner du Bitcoin, c’est-à-dire quelles méthodes sont utilisées pour créer de nouveaux blocs sur la blockchain.

Comment miner du Bitcoin ? Les différentes méthodes disponibles

Vous l’aurez compris en lisant ce qui précède : avec le temps, le minage de Bitcoin est devenu de plus en plus complexe et coûteux.

Aujourd’hui, il est indispensable de disposer d’un équipement adapté qui nécessite des investissements importants, dès lors que vous envisagez de miner par vous-même.

Heureusement, ce n’est pas la seule méthode accessible !

Découvrons ensemble comment miner du Bitcoin.

Miner du Bitcoin individuellement

Première méthode : comment miner du Bitcoin individuellement depuis son domicile ou un local dédié ?

Si l’on remonte aux premières années de la blockchain, il était tout à fait possible de miner du Bitcoin sur son ordinateur personnel.

Mais cette époque est révolue. Avec un ordinateur classique, le coût énergétique est tel que le mineur serait forcément perdant, même en validant des blocs et en remportant des Bitcoins.

Bien sûr, rien ne vous empêche d’essayer, notamment si vous disposez d’un ordinateur puissant.

Pour démarrer, il suffit d’installer sur votre machine un logiciel dédié pour miner du Bitcoin : EsayMiner, NiceHash, BFGMiner, CGMiner, etc.

Celui-ci va utiliser les ressources de la machine (en particulier son processeur) afin de résoudre les problèmes mathématiques complexes dont nous avons parlé plus haut.

Une alternative réside dans le recours aux ASIC (Application-Specific Integrated Circuits) : des circuits intégrés spécialement conçus pour exécuter une tâche donnée.

Dans le domaine qui nous intéresse, les ASIC sont adaptés spécifiquement au minage et s’avèrent bien plus efficaces, en matière de vitesse de traitement et de consommation d’énergie, que les équipements basiques.

Pour vous les représenter, il suffit d’imaginer un circuit informatique intégré disposant du minimum de matériel nécessaire à l’exécution de sa tâche.

Ces outils sont donc les plus pertinents, mais aussi les plus coûteux à l’achat (plusieurs dizaines de milliers d’euros pour du bon matériel).

L’installation complète est appelée « rig de minage ». Une configuration en ligne est nécessaire pour démarrer les opérations, afin d’identifier le meilleur équilibre entre performances et consommation électrique.

En somme, il s’agit moins de comprendre comment miner du Bitcoin que de trouver du matériel suffisamment robuste pour prendre en charge cette opération.

Rejoindre un pool de minage

Imaginons que vous ayez investi dans du matériel puissant pour miner du Bitcoin : il y a de fortes chances pour que, malgré tout, cela ne suffise pas à rendre l’opération rentable.

Tout simplement parce que les principaux acteurs du minage sont de grosses entreprises dotées de moyens importants, avec lesquelles un individu solitaire aura du mal à se mesurer.

La solution ? Rejoindre un pool de minage, une pratique qui consiste à mutualiser certains postes de dépenses avec d’autres mineurs individuels.

En substance, vous travaillez en collaboration avec d’autres particuliers de façon à générer de nouveaux blocs en combinant vos puissances de calcul.

En cas de réussite, vous vous partagez la récompense à proportion du nombre de mineurs compris dans le pool.

Ces mining pools permettent aux particuliers de participer au minage sans devoir investir massivement dans du matériel onéreux.

Vous bénéficiez d’un traitement plus rapide, ce qui accélère le processus de création des blocs et génère des revenus plus réguliers.

Parmi les pools de minage les plus utilisés, citons : Foundry USA, AntPool, F2Pool et Binance Pool.

Pratiquer le Cloud mining

Une dernière solution consiste à pratiquer le Cloud mining. Cette méthode en revient à exploiter les ressources d’une entreprise Cloud spécialisée dans le minage des cryptomonnaies.

L’avantage, c’est que vous n’avez pas besoin d’acheter du matériel coûteux ou d’avoir des compétences techniques avancées : il vous suffit de louer la capacité de hachage et de stockage d’une société, ou d’investir dans un package qui comprend toutes les ressources nécessaires.

Du côté de la consommation énergétique, notez qu’elle est bien moindre que dans le cas du minage individuel grâce à la mutualisation des serveurs.

Alors, comment miner du Bitcoin sur le Cloud ? C’est une démarche très accessible : vous devez créer un portefeuille crypto pour sécuriser vos gains, puis ouvrir un compte sur une plateforme dédiée (comme Binance, SloMining, BitFuFu ou ECOS, entre autres).

En quelques heures à peine, vous pouvez commencer votre travail de minage.

Pour résumer, le pool mining reste la méthode la plus efficace pour miner du Bitcoin : elle nécessite certes un investissement significatif au départ (pour acheter le matériel nécessaire), mais produit des résultats plus encourageants en vertu de la mutualisation des ressources.

C’est donc une excellente manière de débuter, bien que vous soyez en concurrence avec les nombreux acteurs professionnels qui saturent le marché.

Maintenant que vous savez comment miner du Bitcoin, un avertissement est de mise : tout le monde n’a pas les moyens (notamment financiers) de se lancer comme mineur sur la blockchain.

Et même si vous disposez des ressources indispensables, ce n’est clairement pas une solution pour gagner facilement de l’argent sur Internet.

Une meilleure approche peut être d’investir directement dans les cryptomonnaies et d’en faire un placement financier comme un autre.

Mais tout dépend, bien sûr, de vos objectifs et de votre hardiesse !

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