Comment fonctionne l’Algorithme de YouTube ? Les clés pour booster vos vidéos !
Le fonctionnement de l’algorithme de YouTube fait partie des grands mystères du web, qu’une armée de créateurs de contenus et de référenceurs s’évertue à percer depuis de longues années 🎥
Pourquoi un tel acharnement ?
Parce que 70 % des vidéos consommées sur la plateforme sont directement issues des recommandations : pour générer des vues sur le réseau, il est donc obligatoire de s’intéresser à sa cuisine interne.
Sur quelles bases repose l’algorithme ? Comment les internautes découvrent-ils de nouveaux contenus ? Pourquoi certaines vidéos deviennent-elles virales du jour au lendemain, boostant le nombre d’abonnés des chaînes afférentes, tandis que d’autres restent complètement invisibles ?
Telles sont les questions auxquelles nous allons tâcher de répondre dans cet article sur l’algorithme de YouTube.
Comment fonctionne l’algorithme de YouTube ? Comprendre les bases
Comme c’est le cas pour tous les réseaux sociaux – et pour les moteurs de recherche, soit dit en passant – le fonctionnement de l’algorithme de YouTube est un secret jalousement gardé par les ingénieurs maison.
Tout ce que l’on sait officiellement, c’est que la plateforme cherche à fournir aux utilisateurs les contenus qu’ils ont envie de regarder.
Pour cela, elle s’appuie sur une combinaison complexe de règles mathématiques et tient compte d’une multiplicité de facteurs, liés aux habitudes de consommation des internautes autant qu’aux performances des vidéos.
Mais ces règles et ces facteurs ne font pas l’objet de consignes claires données aux créateurs de contenus pour qu’ils améliorent leurs performances.
Néanmoins, le principe directeur de l’algorithme n’est pas bien difficile à cerner : ce que YouTube désire par-dessus tout, c’est que les internautes passent le plus de temps possible à regarder des vidéos.
Pourquoi ? Parce que c’est la condition sine qua non pour vendre des espaces publicitaires aux annonceurs – une source majeure de revenus pour la plateforme.
Plus une vidéo attire les vues, plus elle incite les gens à rester, et plus il sera possible d’y insérer des encarts publicitaires.
Pour le Youtubeur, l’objectif est donc simple : publier des contenus qui vont aider le réseau à atteindre son but, notamment en choisissant bien les meilleurs moments pour publier sur YouTube.
Alors, que sait-on exactement des rouages permettant à l’algorithme de YouTube d’afficher des vidéos ? Globalement, on peut distinguer trois approches pour accéder à du contenu sur la plateforme : les recommandations, les tendances et les recherches.
Chaque approche est pilotée par un algorithme spécifique, lui-même guidé par des signaux différents lui permettant d’évaluer la pertinence d’une vidéo au regard des attentes de l’utilisateur.
Voyons cela dans le détail.
Les recommandations
Les vidéos suggérées aux utilisateurs sont affichées d’abord sur la page d’accueil (au moment où l’on arrive sur la plateforme), puis dans la section dédiée une fois que l’on regarde une vidéo – à droite de celle-ci (voir ci-dessous).
Ici, l’algorithme de YouTube effectue un « simple » travail d’agrégation des données collectées auprès des utilisateurs.
À ce titre, vous pouvez faire un test tout bête : si vous accédez au réseau en navigation privée (c’est-à-dire sans qu’il puisse prendre appui sur votre historique de navigation), celui-ci ne vous fera aucune suggestion – et vous proposera de démarrer une recherche.
Comment les vidéos recommandées sont-elles choisies ? Pour ce qui est de la page d’accueil, l’algorithme s’intéresse à ce que les internautes regardent et aiment, mais aussi à ce qu’ils ne regardent pas (les contenus qu’ils choisissent d’ignorer) et n’aiment pas (les « dislikes » sur les vidéos).
Sur cette base, l’outil évalue la performance des vidéos (leur capacité à satisfaire des utilisateurs aux profils similaires) et la concordance entre leur contenu et les habitudes de ceux qui les visionnent.
Pour l’encart des suggestions, donc une fois la vidéo lancée, l’algorithme de YouTube opère une sélection parmi les contenus dont le sujet est proche et/ou qui correspondent à l’historique de visualisation de l’internaute.
Concrètement, chaque utilisateur a la possibilité de modifier les paramètres de cette section dans le but d’afficher exclusivement des recommandations qui répondent à ses attentes. Des propositions de mots-clés permettent également de filtrer les vidéos en fonction d’une thématique souhaitée, ou en privilégiant une chaîne spécifique.
Les indicateurs pris en compte dans les deux cas (page d’accueil et suggestions) sont les suivants :
Le comportement des utilisateurs, et en particulier leur degré d’engagement : les vidéos consommées, les « likes » et « dislikes », les commentaires et les partages.
- Le feedback direct, c’est-à-dire les informations données par les internautes eux-mêmes lors du paramétrage des suggestions. Ainsi, en cliquant sur les trois points noirs situés à côté de chaque vidéo dans la section ad hoc, il est possible de choisir une action comme : ajouter à la file d’attente, enregistrer pour regarder plus tard, partager, « pas intéressé », signaler la vidéo, etc. Ces actions envoient de précieux signaux à l’algorithme de YouTube.
- Les enquêtes réalisées par le réseau auprès des utilisateurs, afin de recueillir leur avis sur une vidéo qu’ils viennent de regarder.
Les tendances
L’autre approche consiste, pour YouTube, à mettre en avant des vidéos qui correspondent aux tendances du moment, plutôt qu’aux goûts personnels des utilisateurs.
Quatre onglets (nouveautés, musique, jeux vidéo et films) permettent d’affiner la sélection, et la liste est actualisée toutes les 15 minutes environ.
Dans cette section, l’algorithme de YouTube se focalise sur les performances brutes des vidéos : nombre de vues (et rapidité avec laquelle ce nombre augmente), origine des vues (d’où partent les internautes pour arriver sur le contenu), fraîcheur de la vidéo, et viralité par rapport aux autres contenus de la même chaîne.
L’idée est d’ouvrir une fenêtre sur ce qu’il se passe sur la plateforme à l’instant T, à travers un choix cohérent de vidéos autour d’une tendance spécifique ou d’une thématique précise.
Les recherches
La troisième approche laisse le champ libre aux internautes pour taper les mots-clés de leur choix dans la barre de recherche.
À ce titre, YouTube peut être considéré comme un moteur de recherche à part entière (il arrive d’ailleurs en deuxième position des outils Search les plus utilisés au monde, derrière Google, auquel il appartient) et le fonctionnement de son algorithme s’avère assez similaire à ce type d’outil.
En effet, l’algorithme de YouTube s’applique à fournir aux utilisateurs des résultats pertinents en tenant compte des requêtes tapées. Dans cette optique, les vidéos sont sélectionnées en fonction de deux critères :
- Les performances de la vidéo sur cette requête, en substance : l’engagement qu’elle suscite (vues, durée de visionnage, likes, commentaires). Cela permet à l’algorithme de YouTube de sélectionner les contenus les plus populaires autour d’un sujet donné.
- Les métadonnées (titre, description, mots-clés) et leur concordance avec la requête tapée. Cela en revient à employer des techniques propres au référencement naturel afin d’optimiser les vidéos et de leur donner une chance de se positionner dans la SERP made in YouTube.
À partir de là, l’utilisateur dispose d’un certain nombre de filtres avec lesquels il peut jouer pour affiner sa recherche : choix entre différents formats (Shorts, vidéos, en direct…), date d’ajout, type de résultat, durée, caractéristiques, et tri (par pertinence, date de mise en ligne, nombre de vues et avis).
L’algorithme de YouTube dédié aux Shorts
Le format « Short » bénéficie de son propre algorithme, mais force est de constater que son fonctionnement est assez proche de celui de son grand frère.
Ces vidéos courtes (moins de 60 secondes) sont accessibles depuis la page d’accueil, sur une section dédiée ou via le menu latéral. Pour opérer un classement, la plateforme tient compte :
- Des performances du Short.
- De sa pertinence par rapport aux mots-clés tapés (dans le cadre d’une recherche).
- De l’historique de visionnage de l’internaute (en fonction des vidéos longues qu’il a regardées auparavant).
- Des contenus populaires auprès des audiences similaires.
En substance, les recommandations que nous allons faire au sujet des vidéos classiques fonctionnent de la même manière pour les Shorts.
Comment booster la visibilité de vos vidéos sur YouTube ?
Comprendre comment fonctionne l’algorithme de YouTube est une étape incontournable pour gagner en visibilité sur la plateforme.
Compte tenu des indicateurs listés plus haut, quelles sont les bonnes pratiques qui permettent de tirer parti de l’algorithme pour booster les performances de vos contenus ?
Voici les leçons essentielles à retenir.
Créer des vidéos à forte valeur ajoutée (à destination des internautes)
Vous savez ce que l’on dit de l’optimisation des pages web sur Google : il ne faut pas créer du contenu pour les robots d’indexation, mais pour les internautes.
La même logique s’applique à YouTube. Vous devez prendre en considération les attentes des utilisateurs plutôt que de chercher à « manipuler » l’algorithme de YouTube pour obtenir de meilleures places.
Et garder en tête que l’objectif du réseau est de proposer aux audiences les contenus susceptibles de leur plaire.
La clé, c’est donc de vous focaliser sur la création de contenus à forte valeur ajoutée capables de répondre aux besoins, attentes et goûts de votre audience cible – à condition de bien connaître celle-ci.
Mais aussi, de concevoir des contenus techniquement au point, avec un visuel attrayant et un son de qualité, et optimisés pour les différents supports (en particulier les mobiles).
Pensez au fait que YouTube lance régulièrement des enquêtes de satisfaction auprès des utilisateurs, afin de déterminer si les vidéos qui leur ont été suggérées ont comblé (ou non) leurs attentes, y compris sur le plan technique.
Attention : ce contenu doit aussi correspondre à vos propres besoins (en tant qu’entreprise, marque ou influenceur).
Il est important de produire des vidéos qui vous apportent quelque chose et que vous prenez plaisir à réaliser.
Au global, il faut penser en termes d’interconnexion : trouver une niche qui vous convienne ET qui colle aux désirs de votre audience.
Créer des séries de contenus
Le système de recommandation étant basé en partie sur les contenus hébergés sur la même chaîne, une bonne manière d’apparaître dans cette section consiste à créer des séries de vidéos sur une thématique identique.
Par exemple, vous pouvez proposer des vidéos qui se complètent ou qui apportent de nouvelles perspectives sur un sujet spécifique.
En utilisant des titres proches (en matière de mots-clés) et des vignettes cohérentes, vous augmentez vos chances de voir vos vidéos s’afficher comme suggestions.
Le but du jeu étant de mettre à la disposition de l’algorithme de YouTube précisément les types de contenus qu’il a intérêt à mettre en avant auprès de l’audience.
C’est aussi une manière de pousser les utilisateurs à s’abonner à la chaîne, dès lors que celle-ci explore en profondeur des sujets qui les intéressent.
Optimiser les miniatures de vos vidéos
Mettez-vous un instant à la place d’un internaute lambda qui ouvre YouTube : une fois sur la page d’accueil, quels critères guident votre choix ? Quel type de vidéo est susceptible de stopper votre scroll et de vous inciter à cliquer ? Si l’on excepte les contenus publiés par les chaînes que vous suivez déjà, il y a fort à parier que les miniatures constituent vos points d’accroche privilégiés.
La miniature, ou thumbnail, c’est l’image (en petit format) qui illustre la vidéo. Elle donne à l’internaute une idée du contenu, et participe de sa première impression : si celle-ci est bonne, il est susceptible de cliquer pour regarder la vidéo.
En d’autres termes, l’optimisation des miniatures est indispensable pour générer un bon taux de clics (CTR), ce qui va envoyer des signaux positifs à l’algorithme de YouTube et le convaincre que ces contenus sont pertinents.
Il s’agit, en somme, de choisir une miniature capable d’attirer le regard et de convaincre l’audience de se lancer. Pas besoin d’en faire des tonnes : des outils comme Canva permettent de créer des thumbnails d’excellente qualité à partir d’images tirées de la vidéo.
En outre, certains leviers s’avèrent efficaces pour jouer avec l’algorithme de YouTube, comme le fait de…
- Montrer une personne ou un visage, et plus généralement une entité vivante sur l’image (comme un animal), plutôt qu’un texte impersonnel. Dans le cas d’un visage, privilégiez les expressions marquées (la joie, la tristesse, l’incompréhension) qui ont tendance à capter plus facilement l’attention.
- Ajouter du texte à la vignette afin d’apporter des précisions quant au sujet de la vidéo (quelques mots impactants suffisent).
- Utiliser des éléments graphiques immédiatement reconnaissables pour l’audience, comme votre logo et vos couleurs. Cela contribue à donner à vos vignettes une « image de marque » identifiable en un clin d’œil, et donc d’attirer le regard des internautes qui vous connaissent déjà.
Inciter les internautes à rester plus longtemps sur vos vidéos
Le temps passé sur une vidéo est un indicateur de performance majeur pour l’algorithme de YouTube.
En effet, comme indiqué plus haut, la plateforme souhaite avant tout que les utilisateurs restent le plus longtemps possible afin de vendre des publicités.
Si vous parvenez à faire en sorte que vos audiences soient scotchées sur vos contenus, vous enverrez des signaux positifs à l’algorithme, qui les mettra automatiquement en avant.
Toutefois, la question de savoir quel indicateur est le plus important, entre le temps de visionnage brut (le temps passé sur l’ensemble des vidéos de la chaîne) et la rétention de l’audience (la durée proportionnelle d’une vidéo que les internautes regardent, par exemple : 60 % du temps total) n’est pas résolue à 100 %.
Les avis divergent, mais l’on s’accorde à dire que plus une vidéo est longue, et plus elle a de chances de pousser les internautes à rester dessus. Il est donc recommandé de privilégier les contenus qui font plus de 15 minutes – sans dépasser 1 heure.
Par ailleurs, dans la mesure où l’algorithme de YouTube tient compte également de la durée de visionnage cumulée, les créateurs de contenus sont incités à favoriser la fidélisation de leur audience.
Cela explique l’avalanche des « abonnez-vous à la chaîne ! » que l’on entend à tout bout de champ en regardant des vidéos sur la plateforme, ainsi que l’intégration de liens cliquables au sein même des contenus (afin de renvoyer les internautes vers d’autres vidéos de la chaîne).
Travailler les métadonnées des contenus
La dernière recommandation a trait aux métadonnées : comme dans le cadre des stratégies de référencement naturel sur les moteurs de recherche, ces balises constituent des points d’ancrage essentiels pour l’algorithme de YouTube.
Celui-ci les utilise pour mieux comprendre le sujet traité par une vidéo, et pour déterminer si, oui ou non, ce contenu est susceptible de répondre aux attentes des internautes en fonction d’une requête donnée.
En vertu de ce mécanisme, le fait de taper, par exemple, « apprendre les échecs » dans la barre de recherche, aura pour conséquence l’affichage de vidéos de conseils pour les débutants qui souhaitent apprendre ce sport.
Cette stratégie consiste à identifier les mots-clés pertinents et à les intégrer aux métadonnées de la vidéo, en particulier le titre et la description : une démarche qui facilite, aussi, la découverte de vos contenus par les internautes.
Bien sûr, cela ne suffit pas à propulser les vidéos au sommet des résultats de recherche – YouTube tient compte d’indicateurs afférents aux utilisateurs, comme l’engagement – mais c’est un critère qui compte dans le processus de hiérarchisation des contenus.
De loin, l’algorithme de YouTube peut sembler impénétrable. Or, s’il est vrai que personne n’en connaît le fonctionnement exact (« pas même YouTube », dit-on souvent en plaisantant à moitié), les experts du référencement sont néanmoins parvenus à isoler les principaux leviers de classement utilisés pour proposer des vidéos pertinentes aux utilisateurs.
Ces leviers, vous n’avez plus qu’à les activer pour booster les performances de vos contenus !
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